Les règles de versification
Le décompte syllabique :
L’unité de base de la poésie française est la syllabe. Pour compter le nombre de syllabes que contient un vers, il faut le scander, c’est-à-dire le lire en séparant clairement les syllabes qui le composent.
Pour calculer les syllabes, il convient de connaître deux règles particulières:
- celle du « e » muet ;
- celle de la diphtongue.
La règle du « e » muet :
Il se prononce et compte pour une syllabe entre deux consonnes (le h aspiré compte pour une consonne) :
o Consonne + e + consonne :
- Il ne se prononce pas et ne compte pas pour une syllabe :
o À la fin des vers :
o Devant une voyelle :
o Devant un « h » muet : (on peut faire une liaison avec un ou une)
La règle de la diphtongue :
On appelle diphtongue deux voyelles qui se suivent à l’intérieur d’un mot (exemples : luire, adieu). Elles peuvent être prononcées en une ou deux émissions de la voix ( Lui/re ou lu/i/re ) et compteront selon le cas pour une ou deux syllabes.
La synérèse : On appelle « synérèse » une diphtongue prononcée en une seule émission de voix.
La diérèse : On appelle « diérèse » une diphtongue prononcée en deux émissions de voix.
NB : C’est le nombre total de syllabes du vers qui indique si la diphtongue doit être lue comme une synérèse ou une diérèse.
Par exemple, le vers suivant de Baudelaire contient douze syllabes :
Va/ te/ pu/ri/fi/er/ dans/ l'air/ su/pé/ri/eur
(« pu/ri/fi/er » et « su/pé/ri/eur » doivent être lus comme des diérèses pour les besoins de la métrique.)
Le vers
La désignation des vers provient du décompte syllabique :
Le vers d'une syllabe est un monosyllabe
Le vers de deux syllabes est un dissyllabe
Le vers de trois syllabes est un trisyllabe
Le vers de quatre syllabes est un tétrasyllabe
Le vers de cinq syllabe est un pentasyllabe
Le vers de six syllabes est hexamètre
Le vers de sept syllabes est un heptasyllabe
Le vers de huit syllabes est un octosyllabe
Le vers de neuf syllabes est un ennéasyllabe
Le vers de dix syllabes est un décasyllabe
Le vers de onze syllabes est un hendécasyllabe
Le vers de douze syllabes est un alexandrin.
Le choix des vers : les vers les plus fréquents sont ceux qu’on peu diviser en deux moitiés, en deux hémistiches (vers de dix ou douze syllabes)
La rime :
Le genre de la rime
Qui se terminent par un « e » muet
Rime masculine
Toutes les autres rimes
La qualité de la rime
Rime pauvre
Un seul son commun
Rime riche :
Plus de deux sons communs
Rime suffisante
Deux sons communs
La disposition des rimes
Rimes plates ou suivies
AABB
Rimes embrassées
ABBA
Rimes croisées/
ABAB
La strophe :
Un tercet : la strophe composée de trois vers
Un quatrain : la strophe composée de quatre vers
Un quintil : la strophe composée de cinq vers
Un sizain : la strophe composée de six vers
Un septain : la strophe composée de sept vers
Un huitain : la strophe composée de huit vers
Un neuvain : la strophe composée de neuf vers
Un dizain : la strophe composée de dix vers
Un onzain : la strophe composée de onze vers
Un douzain : la strophe composée de douze vers
La strophe :
Un distique la strophe composée de deux vers
Un tercet : la strophe composée de trois vers
Un quatrain : la strophe composée de quatre vers
Un quintil : la strophe composée de cinq vers
Un sizain : la strophe composée de six vers
Un septain : la strophe composée de sept vers
Un huitain : la strophe composée de huit vers
Un neuvain : la strophe composée de neuf vers
Un dizain : la strophe composée de dix vers
Un onzain : la strophe composée de onze vers
Un douzain : la strophe composée de douze vers
L’enjambement : La répartition sur deux vers d'un seul groupe syntaxique.
Le contre-rejet : quand une phrase ou une proposition grammaticale commence à la fin d’un vers pour se prolonger au vers suivant
Le rejet : quand une phrase une proposition s’achève, non à la rime, mais au début du vers suivant (les mots rejetés sont mis en relief)
Les effets sonores :L’assonance
Répétition insistante d’un son-consonne
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